Retrouvez les trois vidéos que nous avons réalisées (trois questions à l’oral chacune) avec les trois partis sélectionnés pour le second tour des régionales de Normandie, ainsi que les réponses aux trois questions posées par écrit :
1) Hervé Morin – UDI / Les républicains / CPNT / Modem
Nous lui avons aussi posé 3 questions par écrit, voici ses réponses:
Question :
Certaines formations, notamment les formations sanitaires et sociales, bénéficient actuellement d’un traitement différent entre la Basse et la Haute Normandie, que ce soit au niveau du montant et de la gestion de leurs bourses ou au niveau de leurs frais d’inscription. Pour assurer une égalité de traitement entre tous les étudiants normands, quelles mesures mettriez-vous en place ?
Réponse :
La réunification de la Normandie ne doit pas être la moyenne des politiques haut et bas-normandes. Elle doit être l’occasion de revoir l’ensemble de nos programmes pour assurer le service le plus juste et le plus efficace pour tous les Normands. Les formations sanitaires et sociales sont essentielles pour notre région. Elles permettent de former des jeunes dans des secteurs qui ont des besoins, notamment du fait du vieillissement de notre population, très marqué en Normandie, et qui ne sont pas délocalisables, puisqu’il s’agit de services aux personnes.
Il y a actuellement plusieurs problèmes qui n’ont pas été pris en compte jusque-là, alors que l’annonce de la réunification est maintenant ancienne. C’est le cas des élèves kinés qui doivent faire face à des frais importants en Basse-Normandie, tandis que les étudiants haut-normands sont bien mieux accompagnés par la Région.
Cette situation, que ce soit celle des kinés ou des autres filières, nécessite une remise à plat complète et une vraie concertation entre tous les acteurs : responsables des écoles, représentants des étudiants, services de la Région, ARS, afin de pouvoir prendre une décision équilibrée pour la rentrée 2016-2017.
Question :
Notre région fait face à un taux de poursuite d’études faible par rapport à la moyenne nationale. De plus, le contexte économique actuel complique l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Pour favoriser leur insertion dans la vie professionnelle, à quelles solutions avez-vous réfléchi ?
Réponse :
Nous favoriserons l’apprentissage et la formation professionnelle qui ouvrent de nombreux débouchés, même en post-bac. Les étudiants qui sortent de ces filières trouvent plus facilement du travail. Nous les encouragerons, tout comme nous travaillerons à mettre en place des formations en lien avec les besoins réels des entreprises du territoire.
Nous travaillerons également à développer une grande université de Normandie, dont la notoriété pourrait avantager les étudiants qui la fréquentent. Compter dans les classements internationaux est un objectif que nous pouvons atteindre en encourageant des actions renforçant l’attractivité de nos pôles de recherche. Par ailleurs, nous aiderons les étudiants à développer leurs compétences, notamment en finançant la mobilité à l’internationale durant le cursus universitaire.
Enfin, de manière plus globale, nous mettrons en place une vaste politique de développement économique, à travers une agence qui aidera les entreprises normandes à grandir. En favorisant l’implantation, le maintien, la croissance des entreprises sur le territoire normand, nous créerons de l’emploi, et nous améliorerons donc l’insertion professionnelle des jeunes diplômés en Normandie, puisqu’ils ne seront plus contraints de quitter la région pour chercher du travail.
Question :
Dans moins d’un mois se déroulera la COP 21 à Paris. A une époque où le développement durable est l’un des enjeux majeurs de notre société, quelle place doit prendre pour vous la Région dans ce processus ?
Réponse :
Plusieurs compétences de la Région sont liées à l’environnement – politique de l’eau, politique des déchets, politiques agricoles… Nous serons donc vigilants, dans chacune de ces politiques à ce que la compétitivité et l’efficacité ne se fassent pas au détriment de notre planète.
Nous aurons également une politique volontariste dans le domaine de l’énergie, en développant les énergies vertes (éolien off-shore, EMR, biomasse…) mais aussi en investissant dans un vaste programme de rénovation énergétique des lycées. Nous poursuivrons aussi les aides aux particuliers dans ce domaine.
La proximité sera au centre de notre attention. Nous développerons les filières courtes, notamment en achetant, pour les restaurants collectifs de nos établissements (en premier lieu les lycées) des produits locaux. Nous favoriserons l’économie circulaire et l’économie sociale et solidaire.
Par ailleurs, le développement durable n’est pas uniquement une question liée à l’environnement. Notre gouvernance – respectueuse de l’opposition, en recherche constante de dialogue avec l’ensemble de la population (par exemple à travers le Conseil régional des jeunes) – sera ouverte.
Cela nous permettra de mieux prendre en compte les besoins de tous les Normands, par exemple en ayant une politique d’insertion des personnes handicapées.
Une Normandie respectueuse de ses habitants dans leurs diversités, de son terroir, sera une Normandie plus forte et dont nous pourrons être fiers. Ce sera, vraiment, une Normandie conquérante.
2) Guillaume Pennelle – Front National
Nous lui avons aussi posé 3 questions par écrit, voici ses réponses:
Question :
Certaines formations, notamment les formations sanitaires et sociales, bénéficient actuellement d’un traitement différent entre la Basse et la Haute Normandie, que ce soit au niveau du montant et de la gestion de leurs bourses ou au niveau de leurs frais d’inscription. Pour assurer une égalité de traitement entre tous les étudiants normands, quelles mesures mettriez-vous en place ?
Réponse :
Avant toute chose, il est important de revenir sur la suppression scandaleuse de la bourse au mérite par le gouvernement Valls dont bénéficiaient les étudiants les plus méritants souvent issus de milieu défavorisé. Officiellement, il s’agissait de redistribuer l’argent ainsi économisé aux étudiants bénéficiaires de bourses sur critères sociaux. Pourtant, rien n’empêchait le gouvernement de revaloriser les bourses sur critères sociaux tout en conservant les bourses au mérite. Les deux catégories de bourses pouvaient continuer à exister. La République française s’est forgée sur le mérite, valeur essentielle de notre nation. Elle est aujourd’hui supplantée par un pseudo- égalitarisme qui se révèle au final particulièrement injuste. La Conseil régional peut revenir sur cette injustice et réfléchir à la création d’une bourse au mérite régional pour les étudiants de Normandie. Le Fn s’engage au sein du Conseil régional à mettre un terme à ces atteintes à la méritocratie.
Il faudra dans des délais très rapides repenser complètement le système des bourses. Il n’est pas logique que seuls les plus aisés aient accès aux études universitaires longues. On constate, malheureusement, que pour payer les inscriptions, le logement, les transports…il est préférable d’avoir des revenus extérieurs. Or, les étudiants qui travaillent ont des résultats inférieurs de ceux qui ne se consacrent qu’à leurs études.
Des aides au cours du soir en milieu étudiant existent déjà, il faut les systématiser. Des critères d’assiduités seront nécessaires !
Conscients des dysfonctionnements entre filières et territoires Haut et Bas-normands, le Conseil régional dirigé par le Front national essaiera d’atténuer les déséquilibres engendrés par des choix nationaux très peu centralisés.
Question :
Notre région fait face à un taux de poursuite d’études faible par rapport à la moyenne nationale. De plus, le contexte économique actuel complique l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Pour favoriser leur insertion dans la vie professionnelle, à quelles solutions avez-vous réfléchi ?
Réponse :
Un travail en amont doit être réalisé impérativement au lycée. Les jeunes lycéens passant le bac sont insuffisamment informés des filières professionnelles qui recrutent et de la réalité du contexte économique. Certaines filières universitaires ou « proposées » par certaines écoles peu scrupuleuses ne permettent pas une insertion professionnelle et se transforment souvent en impasse pour les jeunes étudiants. La Région peut intervenir en ce sens et organiser des forums et des rencontres entre lycéens ou jeunes étudiants en partenariat avec des représentants de filières économiques ou chefs d’entreprises, voir des représentants de pôle emploi. Les rencontres organisées à ce jour sont généralement tournées vers les filières et empêchent une bonne visibilité du marché du travail. Un certain nombre d’entreprises normandes recherchent des centaines de techniciens spécialisés, par exemple dans la filière aéronautique. Emplois qualitatifs avec possibilité d’élévation rapide dans l’échelle des salaires mais actuellement non pourvus faute d’informations suffisantes.
De façon plus générale, la revalorisation du travail manuel et de l’apprentissage, véritables compétences du Conseil régional, est impératif. Dévalorisés depuis trop longtemps, les emplois tournés vers les filières techniques et professionnelles doivent être largement soutenues et donc financées. Le Fn agira en ce sens.
Enfin un troisième axe parait essentiel et il est lié aux propositions précédentes. En fin d’études, les étudiants devraient réaliser un stage professionnel en entreprise quel que soit la filière comme cela existe déjà dans certaines écoles ou cursus universitaires. Un stage est par exemple obligatoire à Sciences Po. Là encore, la région peut jouer un rôle en multipliant les contacts entre étudiants et chefs d’entreprises. La Région peut et doit être au cœur de ces initiatives.
Dans la mesure du possible, ce stage devra s’effectuer dans la région Normandie.
Question :
Dans moins d’un mois se déroulera la COP 21 à Paris. A une époque où le développement durable est l’un des enjeux majeurs de notre société, quelle place doit prendre pour vous la Région dans ce processus ?
Réponse :
Nous croyons que les nombreux problèmes environnementaux ne peuvent se régler efficacement qu’à l’échelle locale et nationale. Seul un volontarisme à l’échelle des Etats Nations pourra permettre une vraie transition écologique. La région a donc toute sa place dans cette problématique.
Si cette conférence a le mérite de sensibiliser les opinions publiques à l’urgence environnementale, nous sommes lucides sur le fait que nos dirigeants sont discrédités quant à leur capacité d’atteindre leurs objectifs en la matière. François Hollande veut aider au financement de la transition énergétique mondiale mais n’est pas capable de mettre en place un programme d’envergure en France.
En imposant le libre-échange européen, mondial, en négociant le traité transatlantique avec les Etats-Unis, en interdisant tout protectionnisme et patriotisme économique, les européistes rendent les circuits courts, le produire et consommer local impossible ; ils mettent en place la concurrence déloyale en matière sociale, environnementale.
Écologistes et patriotes, nous savons que la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique se feront par l’action et non par le seul usage du verbe : elle doit se faire à l’échelle de la Nation et des collectivités locales de manière démocratique et
sans attendre le salut de grandes messes mondiales. Nous savons que l’urgence environnementale continuera à être aggravée par modèle libre-échangiste et européiste. Seul un colbertisme vert favorisant les circuits courts et soutenant les producteurs nationaux permettra de faire face aux défis de ce siècle en matière sociale, économique et environnementale tout en créant de la richesse sur notre sol.
Le Fn au Conseil régional de Normandie mettra en place le patriotisme local à la fois pour aider les entreprises normandes et développer les circuits courts.
3) Nicolas Mayer-Rossignol : Parti Socialiste
Nous avons aussi posé 3 questions par écrit, voici ses réponses:
Question : Certaines formations, notamment les formations sanitaires et sociales, bénéficient actuellement d’un traitement différent entre la Basse et la Haute Normandie, que ce soit au niveau du montant et de la gestion de leurs bourses ou au niveau de leurs frais d’inscription. Pour assurer une égalité de traitement entre tous les étudiants normands, quelles mesures mettriez-vous en place ?
Réponse : Depuis les lois de décentralisation de 2004, les Régions prennent en charge les frais de fonctionnement des écoles publiques du secteur sanitaire et social, financent les bourses allouées aux étudiants et les équipements des écoles : sages femmes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, manipulateurs en électroradio médicale, opticiens lunetiers, diététiciens, aides soignants, auxiliaires de puériculture, ambulanciers, puéricultrices, cadres de santé, éducateurs… Tous sont des métiers au service des Normands. 9000 étudiants sont actuellement formés à ces métiers en Normandie.
La Région accompagne aussi, au-delà de ses compétences, les investissements des écoles publiques de formations sanitaires, pour accueillir dans les meilleures conditions possibles les étudiants et leurs formateurs : deux Instituts de formation en soin infirmiers (IFSI) ont été créés ou réhabilités par la Région à Dieppe (financé à 100% par la Région) et à Saint-Etienne du Rouvray près de Rouen (financé à 97% par la Région ). L’IFSI de Fécamp fera prochainement l’objet d’une réhabilitation financée par la Région (7,6 millions d’euros).
L’ERFPS à Rouen (Espace régional de formation des professions de santé ), situé à proximité de la Faculté de Médecine et de Pharmacie et du CHU – Hôpitaux de Rouen est aussi un site exemplaire pour le rapprochement pédagogique et culturel entre les étudiants, les soignants, les médecins et les chercheurs. La Région a participé au financement des travaux de construction à hauteur de 7,9 millions d’euros.
Pour ce qui concerne le montant des frais d’inscription de certaines formations sanitaires, et plus particulièrement celles de masseurs/kinésithérapeutes/ergothérapeutes/ psychomotriciens, deux structures/écoles de formation existent en Haute-Normandie : l’une, publique, est adossée au CHU-Hôpitaux de Rouen. Pour les étudiants, cette formation est gratuite, la Région prenant en charge intégralement son coût, comme l’exige la Loi. L’autre est un établissement de santé privé à but non lucratif, basé à l’hôpital de la Musse à Evreux dans l’Eure. Compte tenu de la pénurie de ces métiers notamment dans ce département, la Région soutient financièrement le fonctionnement de cet institut depuis son ouverture. Cette aide est au-delà de ses compétences. L’aide de la Région permet aux étudiants haut-normands de payer 4000 euros de moins par an de frais d’inscription que le coût moyen national dans les instituts privés.
Pour la gestion des bourses et leurs montants ainsi que les frais d’inscription, la fusion des Régions Haute et Basse-Normandie fait apparaître des interrogations et des attentes légitimes qui imposent une réflexion globale, à l’échelle de la nouvelle Normandie, sur ces questions. Au nom du principe d’équité, il paraît cohérent de répondre par une harmonisation favorable au plus grand nombre, pour les établissements de même nature. Il appartiendra à la nouvelle assemblée élue le 13 décembre de décider et de définir les modalités de cette harmonisation.
Question : Notre région fait face à un taux de poursuite d’études faible par rapport à la moyenne nationale. De plus, le contexte économique actuel complique l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Pour favoriser leur insertion dans la vie professionnelle, à quelles solutions avez-vous réfléchi ?
Réponse : Nos territoires éprouvent en effet des difficultés dans certains domaines pour retenir les jeunes dans la poursuite de leurs études supérieures, alors même qu’ils sont formés au cours de leurs études secondaires dans de bonnes conditions. Tous les lycées, en Haute comme en Basse-Normandie, et leurs équipements, ont été rénovés ces dernières années. Il est important pour les lycéens d’être accueillis dans les meilleures conditions d’étude possible, avec des équipements efficients. L’offre de formation doit en effet être conforme aux nouvelles filières professionnelles qui sont en train de se structurer en Normandie : je pense par exemple à l’éolien off shore et au chantier-école sur l’éolien au lycée Descartes Maupassant à Fécamp, qui forme des élèves (du bac pro au diplôme d’ingénieur, en passant par le BTS)… Je pense aussi aux nouveaux outils technologiques qui font de nos PME des entreprises compétitives et dont nous équipons nos lycées (imprimantes 3D, raccordement des établissements au THD…). Tous ces équipements contribuent à une meilleure insertion professionnelle. La Normandie soutient aussi la création de campus des métiers, qui permettent de favoriser les synergies et de réunir sur une même thématique des lycéens, des étudiants et des salariés en formation continue : c’est le cas à Fécamp avec le Campus des métiers “Les Energies et l’efficacité énergétique”, à Saint-Etienne du Rouvray, au technopôle du Madrillet en lien avec le plateau nord de Caen, avec le campus “Intégration des systèmes embarqués”, à Cherbourg avec le CMQ de “l’industrie des énergies” ou encore à Evreux avec le CMQ “Biotechnologies et Bio-industries”… ce sont des exemples de synergies que nous voulons renforcer entre les industries, les PME, l’enseignement supérieur et la Recherche, les lycées… Il faut décloisonner ces formations et organiser une véritable continuité des parcours pour favoriser la poursuite d’études des bacheliers professionnels et technologiques dans l’enseignement supérieur. Et favoriser l’insertion professionnelle en Normandie. Dans cette même volonté de créer des synergies, nous souhaitons développer des sites universitaires selon des logiques de campus thématiques en réseau, avec les services publics, les équipements sportifs et culturels nécessaires ; et aider à la mobilité des enseignants-chercheurs et des étudiants. Nous poursuivrons nos Investissements dans les grands équipements et projets de recherche, publics et privés (GANIL, Cyceron, Archade, Madrillet, IRCOF, Medical Training Center…). Enfin, nous doubleront le nombre de contrats doctoraux financés par la Région. Notre politique volontariste pour la recherche en investissant dans les projets, la structuration des réseaux, l’accompagnement financier des doctorants… porte déjà ses fruits. Nos laboratoires, nos universités de Normandie, l’excellence de la recherche normande font régulièrement la Une. Nous entendons renforcer l’attractivité de nos campus.
Question : La COP 21 se déroule actuellement à Paris. A une époque où le développement durable est l’un des enjeux majeurs de notre société, quelle place doit prendre pour vous la Région dans ce processus ?
Réponse : La Normandie y a pris toute sa part depuis longtemps : avec trois projets de parcs éoliens en mer et un parc d’hydroliennes, nous sommes en effet la première Eco-Région de France ! La Région est exemplaire dans ce domaine et inscrit ses politiques dans une écologie positive, imbriquant étroitement l’économique, le social et l’environnemental. Elle a été à l’impulsion de la transition énergétique du tissu économique local avec la création d’une nouvelle filière industrielle – l’éolien off shore- et la coordination de tous ses acteurs : industries, PME, enseignement supérieur et recherche, formations initiales et continues… En 2011, elle a créé un appel à projets Energies pour promouvoir des procédés industriels plus propres et plus sobres en énergie, développer le recours aux énergies renouvelables et faire émerger de nouveaux segments d’activités créateurs d’emplois. A ce titre, les PME et les projets de recherches innovants sont soutenus pour leurs investissements… Concernant la réhabilitation énergétique dans le bâti, la Région a mis en place en 2011 les chèques Energies afin de permettre aux propriétaires d’améliorer le confort et la qualité de leur logement tout en réduisant leurs factures énergétiques. En tout, depuis près de six ans, 2823 chèques énergies ont été alloués pour la réalisation d’audits des logements et 1595 pour la réalisation des travaux. Le dispositif a généré plus de 25,3 millions d’euros de travaux – isolation, installation de VMC, de poêles et de chaudières à bois, de chaudières à condensation! Les chèques Energies ont également favorisé la montée en compétence des professionnels du bâtiment dans le domaine de la réhabilitation énergétique ou encore de l’éco-construction. Nous voulons aller encore plus loin et étendre ce dispositif avec la création d’une agence de Tiers financement pour le logement collectif, notamment en copropriétés, les bâtiments publics et les locaux d’activité. Nous souhaitons doubler le nombre de chèques énergies lors du prochain mandat. Le plan Eco-lycée (rénovation thermique des établissements ) s’inscrira naturellement dans cette démarche. Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) adopté par la Région en mars 2013 a fixé un objectif de rénovation thermique de 20 000 logements par an dont 12 300 logements individuels privés et 2 600 collectifs privés et 5 100 logements sociaux. Le Plan Air Climat Energie Régional (PACER) adopté en 2014 vise en particulier la rénovation énergétique des logements sociaux et privés ainsi que la construction de logements à haute-performance énergétique. D’autre part, pour la période 2015-2020, en cohérence avec le PACER, la Région a fait de la performance énergétique des logements (sociaux et des co-propriétés privées) une des priorités du programme européen FEDER et du contrat de plan Etat-Région 2015-2020 (CPER). Une enveloppe globale de 36 millions d’euros y sera dédiée pour ces cinq prochaines années, dont 27 millions d’euros financés par la Région. Enfin, parmi les autres mesures en faveur de l’environnement que nous souhaitons mettre en place à l’échelle régionale figurent par exemple : la mise en œuvre d’un plan anti-gaspillage alimentaire dans les lycées et CFA, en favorisant les produits locaux ; la mise en place d’une offre ferroviaire incitative avec une réduction de 50% sur les transports reliant Rouen, Caen et Le Havre pour les étudiants et apprentis et un renforcement de la fréquence entre les 3 agglomérations, le soutien aux actions d’éducation à l’environnement, la création d’une agence normande de l’environnement et de la biodiversité, la préservation et la création de nouvelles réserves naturelles régionales…