Pour un encadrement des loyers dans l’agglomération de Caen la Mer
Bien que le gouvernement ait mis en place la caution locative étudiante (voir notre article sur le sujet), la Fédération Campus Basse-Normandie et la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) déplorent l’abrogation de la loi ALUR Duflot, remplacée par la loi ALUR Pinel.
Cette loi permettait entre autre l’encadrement des loyers. Pour rappel, l’encadrement des loyers consiste, dans une zone critique en terme de prix des logements, à prendre le prix médian des logements dans un bassin de vie et à encadrer les prix à +-10% de ce prix médian. Cela pourrait faire baisser le prix de 25% des logements et rendre ainsi l’enseignement supérieur plus accessible aux étudiants.
Le premier ministre Manuel Valls a indiqué le 2 septembre dernier que les villes qui souhaiteraient rejoindre l’expérimentation mise en place à Paris peuvent en effectuer la demande. La Fédération Campus Basse-Normandie a donc adressé une lettre ouverte à l’agglomération de Caen-la-Mer cosignée par la FAGE (que vous pourrez trouver en bas de cette page) pour qu’elle demande à effectuer cette expérimentation.
Vous pouvez manifester votre soutien à cette demande sur la page Facebook dédiée et nous contacter à contact@campusbn.org si vous avez des questions.
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Coût de la rentrée étudiante 2014 à Caen
L’indicateur de la FCBN
La rentrée étudiante marque l’arrivée à l’Université pour les primo-entrants mais elle laisse surtout un vide dans le porte-monnaie : elle représente un coût non négligeable pour les étudiants et elle est trop souvent synonyme de sacrifices pour ces derniers et leurs familles. La Fédération Campus Basse-Normandie édite donc son indicateur du coût de la rentrée étudiante dans la région de Caen et fait le bilan de cette rentrée 2014.
Cet indicateur est calculé pour un étudiant primo-entrant en licence, non boursier et ayant son propre logement. Basé sur le calcul des dépenses mensuelles, il permet d’évaluer le coût d’une rentrée pour un étudiant ainsi que le budget que représente la vie d’un étudiant. Les dépenses indiquées prennent en considération des conditions de vie garantissant au mieux la réussite de l’étudiant.
La FCBN a repris la méthodologie de la Fédération Nationale des Associations Etudiantes, la FAGE, et l’a adaptée aux étudiants caennais.
- Frais de vie courante (septembre) : 1107,01€
- Frais spécifiques de septembre : 1142,35€
Coût de la rentrée : 2249,36€
Méthodologie
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Matériel pédagogique
Ce poste de dépense a été calculé pour le matériel d’écriture, un sac à dos ainsi que la moyenne des frais spécifiques de filière (blouse, livres, etc…).
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Electroménager/Ordinateur portable
Sont compris dans l’électroménager un grille-pain, une cafetière et un micro-ondes. L’ordinateur est compté pour 400€ répartis sur 10 mois.
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Téléphonie et internet
Forfait opérateur avec connexion internet haut-débit, appels illimités depuis fixe et mobile, SMS illimités et internet 500 Mo en 4G/H+.
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Loisirs
Les loisirs sont issus de l’enquête conditions de vie de l’OVE à savoir cinéma, livres, spectacle sportif, théâtre, sorties festives et divers.
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Transport
Pour le transport, est pris en compte le tarif d’un abonnement annuel Twisto. À cela s’ajoute les allers-retours entre le domicile et le lieu d’étude dont la distance moyenne estimée par l’INSEE est de 14 km. À raison de 20 allers-retours par mois, un étudiant parcours 560 kilomètres par an. À cette distance est appliquée le taux officiel de la SNCF qui inclut le coût du carburant et d’entretien d’un véhicule, assurance comprise ou, le cas échéant, le tarif SNCF correspondant.
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Loyers
Le prix du loyer + charges est calculé à partir d’un échantillon de 200 logements de l’agglomération caennaise, dont 100 chez des particuliers et 100 en agence. Un tiers de ces logements est pris entre 9 et 14m² et les deux tiers restants sont compris entre 14 et 30m². Les frais d’agence correspondent à la moyenne des frais d’agence sur les 100 logements étudiés.
- Repas RULe prix des repas au restaurant universitaire est obtenu en considérant qu’un étudiant prend en moyenne 20 repas au restaurant universitaire par mois. Le prix du ticket RU étant celui de l’année 2014-2015 à savoir 3,20 €.
- Alimentation, vêtements, hygiène et entretien
La partie alimentation est constituée d’un panier alimentaire nécessaire pour un mois en dehors des 20 repas pris au restaurant universitaire, principalement les denrées non périssables et condiments. Un ensemble vestimentaire neuf acheté à l’occasion de la rentrée, un lot de produits d’hygiène et d’entretien ainsi que la vaisselle et une trousse de premiers secours.
- Mutuelle étudiante
Le prix de la mutuelle est calculé en faisant la moyenne de l”offre “Tous soins” de la LMDE et de l’offre “Mut’L” de la SMENO.
- Droits d’inscription
Les frais d’inscriptions prix en compte sont ceux en vigueur pour un étudiant en licence à l’Université.
- Cotisation à la sécurité sociale étudiante
Le montant de la cotisation à la sécurité sociale étudiante est fixée chaque année par arrêté.
- Médecine préventive universitaire
Le montant de la médecine préventive universitaire est fixé chaque année par arrêté.
- Assurance logement
L’assurance logement est une moyenne entre l’offre LMDE « studio » et l’offre SMEREP « studio et T1 .
Bilan de la rentrée 2014
Le plus gros poste de dépense de la rentrée étudiante est le logement : nous constatons que si Caen n’est pas la ville la moins chère au niveau immobilier, elle reste tout de même plus abordable que des villes comme Rouen, Nantes ou Lille.
Néanmoins, les transports et la santé restent des postes de dépenses non-satisfaisants : les étudiants caennais sont en attente d’un vrai tarif étudiant sur les abonnements de tramway/bus jugés trop chers avec une qualité de service qui laisse à désirer, ce qui nuit à l’attractivité de la ville. A titre de comparaison, un abonnement annuel à Lyon coûte 40€ de moins qu’à Caen et donne accès à un réseau de tramways/métros/bus. Même chose pour les mutuelles étudiantes qui ont augmenté de 72€ depuis 2011 pour un service plus que médiocre, l’obtention d’une carte vitale pouvant prendre parfois six mois.
Il existe tout de même plusieurs moyens pour faire face à cette rentrée coûteuse : les services sociaux du CROUS sont un interlocuteur efficace pour aider les étudiants en difficulté, la Cart’@too de la Région permet de réduire le budget loisirs et les associations étudiantes proposent de nombreux services à prix réduits : polycopie, paniers de légumes, matériel spécifique ou encore des places de spectacle à la Comédie de Caen.
Nous rappelons que les bourses et les APL ne sont pas prises en compte dans l’étude.
Retrouvez également notre indicateur sur Ouest France : http://jactiv.ouest-france.fr/campus/etudiants-cest-combien-cout-dune-premiere-rentree-36167
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Proposition de suppression des APL pour les étudiants non boursiers
Pendant le Séminaire National des Élus Étudiants ayant eu lieu le week-end dernier, il a été évoqué la proposition de la Cour des Comptes de supprimer les APL pour les étudiants non boursiers afin de trouver quelques économies dans les 50 milliards d’euros à trouver par le gouvernement.
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Les étudiants aussi ont droit à une vraie sécu !
Aujourd’hui, beaucoup d’étudiants sont mécontents du régime de sécurité sociale étudiant délégué aux mutuelles étudiantes qui ne remplit plus sa mission de service public. Un régime complexe et vétuste car les étudiants rencontrent de plus en plus de difficultés dans leurs parcours de soins. Ainsi la FAGE propose un réel CHOC DE SIMPLIFICATION. Elle défend l’idée que les étudiants pourraient être gérés par le régime général donc directement par l’assurance maladie, sans passer par les mutuelles étudiantes.
La FAGE s’associe à UFC Que-Choisir pour donner aux étudiants le droit d’accéder à une vraie sécurité sociale. Réformer le système de couverture sociale semble indispensable !
Vous pouvez vous aussi montrer votre mécontentement et soutenir la FAGE en signant le manifeste sur le site de la FAGE
Parce que l’assurance maladie doit être efficace pour tous, accéder au droit commun est une nécessité pour les étudiants.
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Loi sur l’enseignement supérieur 2013 : Qu’est ce qui change pour nous ?
La loi portée par la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a été définitivement adoptée par l’Assemblée Nationale le 9 juillet dernier.
Vous trouverez ici une présentation des grands changements apportés par ce texte qui nous concernent tous, étudiants que nous sommes.
Adrian Brun, 1er Vice-président en charge des Affaires Académiques à la FAGE tente de nous expliquer brièvement les changements autour de 6 thèmes principaux (3 seulement seront développés ici) :
L’organisation de l’enseignement supérieur et de la recherche :
- Cotutelle. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR) assure, conjointement avec les autres ministères concernés, la tutelle des établissements d’enseignement supérieur ne relevant pas de son département.
- Evaluation.L’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) est supprimée et remplacée par un Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, qui a le statut d’autorité administrative indépendante. Que ce soit pour l’évaluation des établissements, des unités de recherche ou des formations, ce Haut conseil « évalue ou s’assure de la qualité des évaluations conduites par d’autres instances ».
- Nouvelle mission de transfert. L’enseignement supérieur écope d’une nouvelle mission : celle d’assurer le transfert des résultats de la recherche au service de la société. D’ores et déjà, la loi prévoit que les inventions issues de la recherche publique soient valorisées.
- Rôle des régions. La loi transfère aux régions la mission de développer et diffuser la culture scientifique, technique et industrielle, notamment auprès des jeunes publics, et les crédits allant avec. Elles sont enfin systématiquement associées à la préparation des contrats pluriannuels de l’université.
La formation et le troisième cycle :
- Cours en langue étrangère. La loi élargit les exceptions à la loi Toubon, selon laquelle le français est la langue du service public d’enseignement supérieur. En contrepartie, les formations en langue étrangère dispensées par les universités et écoles supérieures ne peuvent l’être que « partiellement » ; les étudiants reçoivent des cours de Français Langue Etrangère ; et leur niveau en français est pris en compte dans l’obtention du diplôme.
- Quotas de bacheliers techno et pro. Un quota minimal de bacheliers professionnels et technologiques ira respectivement en STS et IUT. Ces pourcentages seront arrêtés par le recteur, sous certaines conditions.
- Études de santé. La loi ouvre le droit à l’expérimentation dans l’accès aux études de santé, pour une période de six ans : la première expérimentation consiste à organiser des épreuves en début de Paces et à réorienter les étudiants en échec (15 % des effectifs au maximum). La deuxième ouvre l’admission en 2e ou 3e année à des étudiants ayant obtenu une licence adaptée. La troisième consiste en une première année commune aux formations paramédicales, à l’exception de la formation infirmière.
- Généralisation. La loi réaccentue d’une part le principe de la« continuité » des enseignements du supérieur par rapport à ceux du lycée, et d’autre part celui de «spécialisation progressive des études » dans le supérieur, ce qui devrait conduire à des licences plus généralistes.
- Accréditation. Pour délivrer les diplômes nationaux (licence, master, certificat, doctorat), les établissements ne sont plus « habilités » diplôme par diplôme, mais accrédités pour la durée du contrat pluriannuel avec l’État. Ils devront respecter un «cadre national des formations ».
- Stages. La loi instaure une définition légale des stages, qui doivent s’effectuer « en cohérence avec la formation suivie par l’étudiant ». Il est interdit d’utiliser des stagiaires sur des postes permanents. L’obligation de gratification est étendue aux fonctions publiques et aux associations.
- Numérique. Les logiciels libres de droit sont utilisés « en priorité ». Par ailleurs, les établissements doivent rendre le plus disponible possible leurs enseignements sous forme numérique.
- Étudiants étrangers. La durée provisoire de séjour pour les étudiants étrangers titulaires d’un master passe de 6 à 12 mois.
- CPGE et « droits d’accès ». La double inscription des élèves de CPGE à l’université est rendue obligatoire, ce qui les oblige à acquitter les droits d’inscription. Les CPGE doivent obligatoirement conventionner avec un EPCSCP (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel) de leur choix dans leur académie. Est instauré en outre un « droit d’accès » pour les meilleurs élèves de chaque filière dans les formations sélectives de l’enseignement supérieur public.
- Valorisation du doctorat. La loi prévoit l’obligation d’adapter les concours de la fonction publique de catégorie A aux docteurs. La possibilité de faire valoir trois ans d’expérience professionnelle pour se présenter au 3e concours d’accès à l’ENA, ou au concours interne pour ceux qui ont bénéficié d’un contrat doctoral est également donnée aux doctorants.
La gouvernance des établissements :
- Le rôle du président de l’Université se voit modifié, ainsi que les fonctions du conseil d’administration et du conseil académique de l’Université. Il est demandé de créer un conseil des directeurs de composantes qui tendrait à réunir par exemple le doyen de la faculté de médecine, de lettres, de pharmacie, de psychologie, de sciences …
- Création d’un comité consultatif pour l’enseignement supérieur privé. Un comité consultatif pour l’enseignement supérieur privé est créé, placé auprès du ministre chargé de l’Enseignement supérieur. Il « examine les formations dispensées et leur degré de participation à une mission de service public », «formule des propositions quant à l’appui financier de l’État » (…) et donne son avis pour l’octroi de la qualification d’établissement privé d’intérêt général. Sa composition sera fixée par décret.
Le conseil académique
Regroupement du CS et du Cevu. L’article 49 crée le Cac (conseil académique) qui « regroupe les membres de la commission de la recherche [ancien CS] et de la commission de la formation et de la vie universitaire [ancien Cevu] ». La composition des deux commissions n’est pas modifiée par rapport à celles du CS et du Cevu, si ce n’est que la commission de la formation doit, parmi ses personnalités extérieures, avoir « au moins un représentant d’un établissement d’enseignement secondaire ». De plus, « le directeur du Crous ou son représentant assiste aux séances de la commission de la formation et de la vie universitaire ».
Le statut des personnels
Les regroupements d’établissements
Chronologie et dispositions particulières relatives aux territoires ultra-marins
Il convient de féliciter tous ceux qui ont œuvré à la mise en place de ces directives. Certaines ne correspondent pas encore tout à fait aux attentes du public étudiant mais elles feront l’objet de nouvelles revendications.
Pour toute question supplémentaire, n’hésitez pas à nous écrire : contact@campusbn.org ou adrian.brun@fage.org
Et toi, si je te dis CNESER, tu penses à quoi ?
Il s’agit du Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche où siègent 68 membres (35 resprésentants des universités, 11 élus étudiants, 23 personnalités représentant les intérêts nationaux). Le conseil est consulté par le gouvernement avant chaque décision politique concernant la politique de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Ainsi, il donne son avis sur des questions aussi larges que les diplômes (ouverture de nouveaux diplômes par exemple), le budget (dotation de fonctionnement attribuée aux établissements), la création de nouveaux établissements, écoles, instituts, l’habilitation d’un établissement à délivrer des diplômes nationaux.
Tous les membres sont élus pour 4 ans, à l’exception des étudiants élus pour 2 ans qui ont pour rôle de nous représenter.
Lors des élections CNESER 2013 qui se sont déroulées il y a deux semaines, la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes) connaît un résultat historique et remporte 4 sièges sur 11 !
La FAGE = 4 sièges
– Titulaires : Julien Robert-Grandjean, Chloé Gerbaud, Claire-Marie Chappuis et Kévin Masseix
– Suppléants : Allan Rochette, Gaëtan Casanova, Benjamin Legrand et Fleur Espinoux
L’UNEF = 5 sièges
Le MET =1 siège
Le PDE = 1 siège
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