Le nombre d’étudiants entrant dans l’enseignement supérieur est de plus en plus important tous les ans.
Cette année, c’est 45 000 étudiants supplémentaires qui y accèdent, ce qui représente un peu moins de 2 universités comme celle de Caen. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette arrivée massive, montrant que le choix d’un enseignement supérieur public et accessible financièrement est un modèle qui fonctionne.Cependant, la situation n’est pas idéale pour autant. Au contraire, les choix budgétaires des différents gouvernements se succédant ont amené les universités à saturation, laissant un sous-encadrement latent dans beaucoup de filières.
Malgré que le Gouvernement avance une “priorité jeunesse”, capitalisant sur une augmentation de la qualification des jeunes pour faire avancer notre pays, la proposition de budget 2016 pour l’enseignement supérieur et la recherche est clairement en dessous des enjeux auxquels font face les Universités. Banalisation des capacités d’accueil, dégradation des conditions pédagogiques, travaux dirigés surchargés ne sont que quelques exemples de l’impact quotidien d’un système à l’asphyxie financièrement.
Face à la proposition du Gouvernement d’une augmentation de 165 M€ du budget, ne couvrant même pas la hausse des frais estimée à 250M€, une journée de mobilisation nationale a eu lieu aujoud’hui, vendredi 16 octobre, faisant écho à une manifestation à Paris. Elle réunit l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur : étudiants, enseignants et personnels. (plus d’info avec cette vidéo)
La FCBN, association de représentation majoritaire au sein des conseils de l’Université et du CROUS, s’est intéressée très tôt au sujet du budget. La question “comment agir ?” s’est donc posée. Après plusieurs réunions, nous avons opté pour une lettre ouverte au Recteur, représentant local du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
A côté de celle-ci, nous allons déposer une motion en Conseil d’Administration de l’Université le même jour.
Les lettre et motion ont donc été rédigées par la Fédération et ses élus, puis relues et
corrigées par nos administrateurs, nos associations et leurs étudiants.
La lettre ouverte est la première action de notre Fédération dans le cadre de la mobilisation nationale sur le budget de la FAGE.
Si les réponses apportées à celle-ci ne nous satisfont pas, nous réfléchissons déjà à d’autres mesures de mobilisation.